Prog-résiste
, 2001 12: AM
A mon avis, je ne suis pas le seul à avoir ignoré jusqu'à présent qui est Adam Török (ou alors on me l'aurait caché, chef?), pourtant, il paraît qu'il
officie depuis le début des années 70. Dans les années 80, face au désintérêt des gens devant la musique progressive (tiens, là-bas aussi?) il s'était tourné vers le blues avant de revenir, dans les années 90 vers ses premières amours. Me voilà devant le résultat de tout ceci et j'avoue que je me retrouve assez perplexe. En effet, la musique est assez soft, atmosphérique, virant parfois vers le new age mais étant un peu plus rock à d'autres moments. Aux instruments traditionnels s'ajoute une flûte omniprésente qui renforce la douceur des compositions et leur donne une coloration à la Solaris. Le hic, c'est que cet aspect soft tourne parfois à la nonchalance comme sur la première suite de 12 minutes qui débute bien mais dont l'intérêt
s'effiloche au fur et à mesure qu'elle avance. Heureusement, le deuxième morceau, une autre suite de 21 minutes se révèle nettement supérieure. A
elle seule elle peut justifier l'achat de l'album. Ici l'aspect rébarbatif et répétitif du new age a été gommé pour quelque chose de plus enlevé, tout
en restant très atmosphérique. Parmi les autres chansons restantes, j'ai apprécié Lord of the Vineyard, plus rock. En bref, si j'ai bien aimé certaines parties de cet album, il ne m'a pas non
plus fait sauter au plafond. La morale de cette histoire pourrait être: «Tout ce qui est Hongrois n'est pas After Crying ou Solaris».
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