Pour ceux qui l’ignoreraient, Csaba Vedres est un des membres fondateurs de célèbre After Crying, groupe qu’il a quitté après les trois premiers albums. Après son départ, il a fondé Townscream, avec qui il a sorti un album en 1997 (nous l’avions chroniqué) et il nous présente maintenant son travail plus personnel des années ’90. Même s’il s’est fait assister sur certains morceaux, cet album est essentiellement (mais pas uniquement) celui d’un artiste seul avec sa voix et son piano, son instrument de prédilection. Malgré cela, je n’hésite pas à le recommander à tous les amareurs d’After Crying qui comprendront à quel point son influence était grande dans les premiers albums de leur groupe favori. On pourrait presque dire que ce disque en est une version acoustique. Bien sûr, il n’y a pas la même variété instrumentale mais on y retrouve toute la finesse de composition. Dans l’ensemble j’ai préféré les premiers morceaux, de la période 1992-1996, car ils sont plus longs et plus variés. Ecoutez donc „Misericordia” ou encore „Csak mész (You just go)” et vous y trouverez queques moments de grande émotion, créés juste par la voix de notre homme et son jeu de piano qui évoque le meilleur Emerson. Même si j’ai des favorites, toutes les chansons sont écrites et interprétées avec finesse et sensibilité. Voici ainsi exposée l’oeuvre d’un artiste que je ne saurais trop recommander aux amateurs d’After Crying mais aussi à ceux qui aiment les parties de piano d’Emerson.

Michel Nicolas